Les mots surlignés font l'objet d'une note
1Monseigneur, je say que à bon droict vous trouverez estrange de qyoi on ne
2vous envoye voz estatz. Je vous supplieray bien affectueusement croyre quil
3n’a tenu à moy et ay remontré en plain conseil les bons offices qu’avez faictz au roy
4que ce nest peu de chose d’avoir faict prester par votre faveur les sommes qui
5ont esté distribuées aux gens de guerre et que sans le soing et vigillance qu’avez
6pris pour moyenner tel secours, il en fust peult estre avenu quelque desordre
7auquel, par ce moyen, avez obvyé ce que n’avez peu faire sans faire grande depence,
8toutes lesquelles remontrances ont esté trouvées de tous fort bonnes et plus que
9raisonnables et m’ont promis de me bailler assignation pour vosdits estatz pour
10six mois dans peu de jours, je ne les lairray en patience jusques à ce quilz
11m’ayent tenu leur promesse ; je croy monseigneur que le roy vous a mandé
12le liecenciement des bandes francoises et quil n’entretient que les Corses pour
13lesquelz jenvoye le payement de trois mois finis le dernier jour de mars
14dernier, sur lequel monsieur le tresorier de lespargne ma tenu court de
15IIII m L, parce que vous, monseigneur ou eulx ont mandé en sa majesté
16que leur aviez faict faire prest de ceste somme ou plus grande. Je vous
17supplieray, monseigneur, m’envoyer une votre lettre afin de la montrer à messieurs
18du conseil et me commander en voz affaires particulières comme à lun de voz
19plus affectionnez serviteurs. Ne sachant chose digne de vous, je prieray
20le Createur
21monseigneur vous donner en parfaicte santé ce que votre noble cueur desire. De Paris
22ce XIXme aoust 1572
23votre très humble et très obeissant serviteur
24delagorsse